Le mois de juin 2021 a apporté sa touche d’espoir suite à l’autorisation de mise sur le marché américain du médicament aducanumab.
Commercialisé sous le nom d’Aduhelm, ce traitement vise à réduire voire à éliminer les dépôts de la protéine bêta-amyloïd dans le cerveau des patients au stade précoce de la maladie d’Alzheimer afin d’en ralentir l’évolution.
La protéine bêta-amyloïde est le composant principal des plaques amyloïdes qui sont une accumulation de protéines entraînant un dysfonctionnement des neurones causant partiellement la maladie d’Alzheimer (partiellement car l’autre cause sont les nœuds neuro-fibrillaires causés par la protéine Tau hyperphosporylée).
C’est une bonne nouvelle puisqu’il s’agit du premier traitement approuvé par la FDA à agir sur le cours de la maladie.
Toute avancée ouvre un débat et cette autorisation n’échappe pas à la règle y compris au sein de notre propre comité scientifique. C’est extrêmement sain et gage de probité à l’égard de tous les projets scientifiques que nous abordons dont les projets de recherche que nous présentons aux donateurs. La FDA quant à elle a tranché avec prudence en donnant son aval, celui-ci étant soumis à une période d’essai de deux ans.
Quoiqu’il en soit, cette approbation doit donner aux laboratoires, le dynamisme tant attendu par les patients et leurs proches.
Plus d’informations en anglais: FDA
RTS / Le Journal 19:30 / Le 09 06.2021
De son côté, la recherche avance sur la compréhension des mécanismes de la maladie.
Le Centre de la mémoire des HUG en partenariat avec des équipes de chercheurs italiens ont publiés en novembre 2020 dans le journal of Alzheimer’s Disease une étude confirmant l’existence d’un lien entre certains microbes intestinaux et la pathologie d’Alzheimer.
Ils ont apportés la preuve qu’une corrélation existe entre un déséquilibre du microbiote intestinal et le développement des plaques amyloïde dans le cerveau humain. Ces dernières sont à l’origine des troubles neurodégénératifs caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Le projet GHOST AD (Graft of human stools as a novel disease-modifying therapy for Alzheimer’s disease) s’inscrit dans les programmes de recherche sélectionnés et soutenus financièrement par l’APRA suite à la validation par son Comité scientifique.
A ce jour, l’APRA a permis de lever CHF 500’000.- en faveur de cette découverte majeure qui ouvre la voie à des stratégies protectrices potentiellement très novatrices. Vous pouvez vous aussi participer activement à ce projet en faisant un don ou en partageant l’information.
RTS Un / Emission CQFD / Le 17.11.2020