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La maladie d’Alzheimer, un raz-de-marée en puissance, selon l’OMS

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Franck Fichoux
La maladie d’Alzheimer, un raz-de-marée en puissance, selon l’OMS

La maladie d’Alzheimer a un coût de plus en plus élevé pour la société. Elle doit bénéficier d’une plus grande priorité dans l’agenda international, a affirmé mardi la directrice générale de l’OMS Margaret Chan. La dirigeante de l’agence de l’ONU a lancé un appel à l’action, au terme d’une conférence de deux jours à Genève. Plus de 70 pays y ont participé, dont une forte délégation de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Plus de 47 millions de personnes souffrent de démence dans le monde, a précisé Margaret Chan. Le nombre de cas devrait doubler d’ici 20 ans avec le vieillissement de la population. Les coûts de cette maladie ont été évalués en 2010 à 604 milliards de dollars par an. Et ils ne cessent d’augmenter, a averti Margaret Chan. «Mais nous n’avons pas de plan disponible et détaillé pour répondre à ce raz-de-marée» des cas de démence, a-t-elle constaté. Environ 60% des cas sont recensés dans les pays à bas et moyen revenu dont les capacités sont très insuffisantes.

La directrice générale de l’OMS a relevé que beaucoup de familles doivent payer les soins de leur poche. Elles doivent s’occuper elles-mêmes des malades, ce qui implique une énorme charge psychologique et financière. «Aider une personne atteinte de démence est un emploi à plein temps», a affirmé Margaret Chan.

«Je ne vois pas d’autre maladie qui ait un impact aussi grave sur la perte d’autonomie et la nécessité de recevoir des soins, le fardeau subi par les familles et les communautés», a souligné la représentante de l’ONU. «Je ne vois pas non plus d’autre maladie où le besoin de recherche et d’innovation est plus grand», a-t-elle ajouté. En décembre 2013, une conférence a fixé comme objectif de doubler les fonds disponibles pour la recherche sur la démence d’ici 2025.

Mais, après des échecs coûteux, l’industrie pharmaceutique est en train d’abandonner la recherche pour un traitement de la maladie d’Alzheimer. Les projets sont reportés en raison de ces risques, a constaté Margaret Chan.

«Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. Il faut un plan d’action soutenu par un fort engagement politique et des ressources», a dit Margaret Chan. «Si nous n’avons pas les moyens de stopper actuellement ce raz-de-marée, nous pouvons néanmoins atténuer son impact», a-t-elle conclu.

La démence se traduit par une sérieuse réduction des capacités cognitives et entraîne une perte d’autonomie. Les fonctions cérébrales particulièrement atteintes peuvent être la mémoire, l’attention et le langage.

Source: Le Temps

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